l’économie de la dette et l’esclavage moderne
La notion de dette est par nature polysémique. La notion de dette renvoie à la somme d’argent dont il faut s’acquitter et de façon plus générale à l’obligation de rendre des comptes qui rapproche alors la dette du devoir moral ou de l’expiation religieuse.
L’étude linguistique permet d’établir une parenté étymologique dans un certain nombre de langues entre la «
dette », le « devoir », la « faute » et la « culpabilité ». En français, le verbe « devoir » traduit autant la dette matérielle que le devoir moral. En allemand, le terme Schuld signifie aussi bien la dette matérielle que la faute morale; de même schuldig désigne le «
coupable » et le «
débiteur ». De cette parenté, on pourrait déduire, comme le fait Nietzsche, une antériorité de la dette et montrer que les sentiments moraux, tels que le devoir et la faute, dérivent des relations créancier-débiteur, que la morale a pour fondement une économie primitive dont elle est l’expression déguisée. Cependant, la dette primitive dépasse le champ de l’économie. Elle inaugure dès l’origine non seulement un lien social mais aussi un rapport moral original.
Les dettes et leurs intérêts est la nouvelle forme de l’esclavage qui vise plus les plus pauvre, plusieurs philosophes l'ont déjà dit mais personne ne les a entendu, dans ce chapitre on va analyser cette stratégie de l’économie de la dette et aussi voir la vision de l'Islam concernant la dette.